D’abord Roux, puis Grougi ?

Bruno Grougi et Nolan Roux vont-ils quitter Brest cet été ? (Panoramic)
Malgré les déclarations des dirigeants finistériens, le départ de Nolan Roux semble devenu inéluctable, de même que celui de Bruno Grougi. Des pertes sur le plan sportif qu’il sera difficile de compenser.par Cédric Callier, le 02-07-2011

«J'ai proposé à Nolan une prolongation de deux saisons, avec une bonne revalorisation salariale. Si Marseille ne se manifeste pas, Nolan Roux devrait rester avec nous. Ce serait d'ailleurs sa dernière saison à Brest. Il sait que je ne ferai pas de barrages à son départ en 2012. Je ne suis pas ennemi de mon portefeuille, qui vaut de l'argent et je sais que je ne vais pas garder Nolan quatre ans de plus. Mais il a tout à gagner en restant.» Ainsi parlait il y a quelques jours Michel Guyot, le président du Stade Brestois, dans les colonnes du Télégramme. A ce moment-là, malgré quelques rumeurs ici ou là, notamment du côté de Liverpool, la possibilité d’un départ de l’attaquant finistérien paraissait bien peu probable. Même si le joueur, lui, se plaisait à entretenir le trouble lorsqu’il déclarait ne pas être au courant de cette proposition de prolongation de contrat. Un curieux imbroglio qui pourrait cependant s’achever très rapidement puisque, selon L’Equipe, Roux serait tombé d’accord avec les dirigeants de Schalke 04, ce qui signifie qu’il ne resterait plus qu’un seul obstacle à sa découverte de la Bundesliga : sa clause libératoire de 8 millions.
Moitié-moitié avec Lens
Pour l’instant, le club allemand a essayé de négocier afin de la faire baisser avec une première offre pour la forme de 4 millions d’euros, puis une plus sérieuse de 6 millions. Mais les dirigeants brestois ne transigeront certainement pas sur le montant, «au centime près» précise même Guyot. Il faut dire que cette somme, importante a priori, le sera moins a posteriori puisque Brest en reversera la moitié à Lens, l’ancien club de Roux. «Oui, c'est exact» confirme d’ailleurs Guyot au Télégramme. «Je les dois à Gervais Martel. J'ai acheté Nolan pour 70 000 euros en me disant qu'un jour il vaudrait un million. C'est un accord. Martel voulait exactement 200 000 euros, pour un gamin qui avait très peu joué en réserve. Nous avions décidé qu'à la revente de Roux, c'était 50-50.» Une très belle affaire donc pour le club nordiste et peut-être un peu moins pour Brest qui aura du mal, avec 4 millions, à trouver un remplaçant du calibre de l’avant-centre international Espoir. Sans compter que la formation finistérienne va aussi très certainement perdre un autre de ses atouts offensifs en la personne de Bruno Grougi.
Grougi veut retrouver Caen
En fin de contrat comme Roux en juin 2012, le milieu offensif, âgé de 28 ans, a refusé la proposition de prolongation faite par ses responsables. Ce que Corentin Martins, le directeur sportif de Brest, expliquait ainsi dans Ouest-France : «On lui a fait une proposition que l’on jugeait bonne, avec trois saisons supplémentaires et une revalorisation salariale à la clé. Il l’a jugée ridicule. Donc aujourd’hui, s’il veut vraiment partir, on est à l’écoute des clubs intéressés. Mais il ne partira pas pour rien.» Parmi les clubs intéressés (Auxerre, Nice…), un le serait plus que les autres : Caen. Le Stade Malherbe où a été formé Grougi et qu’il aimerait vivement retrouver. Reste à voir si les Normands sont prêts à investir 1,5 ou 2 millions d’euros pour fêter ces retrouvailles. Quant à Brest, ce ne serait pas «un seul être vous manque et tout est dépeuplé» mais deux êtres…