OM - Diarra la belle affaire ?
Alors que l'OM souhaite être très sage durant le mercato, le club phocéen risque tout de même de s'attacher les services d'Alou Diarra. Mais est-ce vraiment une bonne affaire ?









L'Olympique de Marseille est devenu sage, trop sage ? Alors que l'avenir s'annonce difficile sur le plan financier, le vice-champion de France s'oriente vers un recrutement hexagonal. Après Morel (Lorient) c'est Alou Diarra (Bordeaux) qui risque de débarquer sur la Canebière. Le capitaine de l'équipe de France, après une saison très difficile, espérait trouver un autre challenge et jouer la Ligue des Champions. Les deux clubs sont proches d'un accord alors que l'OM a déjà réglé les détails avec le joueur. Mais le club phocéen fait-il une bonne affaire ? Pas sûr.

Une saison très difficile à Bordeaux et avec les Bleus

La Provence révèle que l'OM s'apprête à faire une offre aux Girondins pour engager le milieu de terrain international. Déjà la saison passée l'OM avait tenté de récupérer l'ancien joueur du Bayern mais Bordeaux s'était montré inflexible, voulant les 7,75 Millions d'euros de sa clause de transfert, payés cash par l'OM ! Didier Deschamps a semble-t-il de nouveau peser dans les débats et a exigé l'arrivée du capitaine des Bleus. Après un été très douloureux en Afrique du Sud, Diarra n'a pas échappé aux critiques et son niveau de jeu fut bien insuffisant pour en faire un taulier en Bleu ni même un personnage incontournable à Bordeaux.



Son manque de justesse technique et son apathie générale ont fini par lasser les supporters girondins, finalement heureux de voir partir leur capitaine, apparenté à l'ère Blanc, que le club traine encore comme un boulet. Pourtant le joueur confiait son amerthume récemment dans le Parisien. "On peut me critiquer mais je suis un des seuls à ne pas avoir lâché l'équipe. Au lieu de parler de ma motivation on devrait être fier qu'un Girondin soit capitaine des Bleus. S'il y a bien quelqu'un qui a pris des risques cette saison, c'est moi, mais je me sentais redevable vis à vis du club et je voulais l'aider à retrouver l'Europe". Un constat en forme de clap de fin. Il égratigne au passage certains de ses partenaires et relance la thèse selon laquelle les joueurs auraient lâché Jean Tigana. Usé nerveusement et physiquement, l'OM s'apprête à récupérer un joueur en baisse sensible depuis un an et demi et pour une somme rondelette !

Un transfert coûteux pour l'OM

Le nouveau président du club phocéen l'a répété lors de son intronisation, "l'OM vit au-dessus de ses moyens". Marseille veut réduire la voilure en se séparant de plusieurs gros salaires. C'est le cas avec Taiwo (Milan) et Heinze (libre au 30 Juin). A eux deux le club a fait une économie de près de 650 000 euros mensuel ! Lucho Gonzalez pourrait lui aussi faire ses valises mais Malaga a visiblement une position d'attente dans ce dossier, espérant faire jouer la montre et ainsi faire baisser le prix demandé par l'OM, à savoir 13 millions d'euros. La venue de Diarra ne colle donc pas vraiment à ce contexte. Si Marseille ne compte pas débourser les 7,75 millions d'euros de sa clause, le staff olympien va tout de même devoir sortir le portefeuille.

A bientôt 30 ans (le 15 juillet), Diarra n'a pas forcément ses meilleurs jours devant lui. Ce recrutement, s'il s'inscrit dans la logique d'expérience prônée par Deschamps, n'est financièrement pas une bonne affaire. Marseille devrait débourser entre 4 et 5 millions d'euros pour un joueur de 30 ans. L'OM n'a toujours pas vendu sur ce mercato et n'a donc pas connu de rentrées d'argent. Morel (2,5 millions) a déjà été engagé mais aucun départ n'a encore été acté au rayon transferts. En plus du coût du transfert il faut rajouter le salaire astronomique du joueur, de l'ordre de 320 000 euros par mois ! Encore une fois la logique ne semble pas être la première des vertus du côté olympien. Dépenser une telle somme sur un milieu de terrain défensif parait disproportionné et surtout ne s'inscrit pas dans la logique de rationnalité économique avancée par le club. Mais avec l'OM, on n'en est plus à une contradiction près.