Leonardo super-manager, Leproux révoqué PARIS (AFP) - Le feuilleton a pris fin: un conseil de surveillance du
PSG sous contrôle qatari a, comme prévu, révoqué mercredi le président Robin Leproux pour faire place au Brésilien Leonardo, nommé directeur sportif, sorte de manager général à l'anglaise, aux pouvoirs élargis.
Tout est allé très vite. En deux heures, le conseil de surveillance, dans un cabinet d'avocats parisiens, avait tranché.
La révocation de Leproux, président du PSG depuis septembre 2009, premier évènement de la journée, vers 15h00, a préparé logiquement le terrain pour Leonardo, pressenti depuis mi-juin pour un poste de super-manager et arrivé mercredi en fin de matinée au Bourget.
Le transfert de pouvoir, et le transfert tout court de Leonardo, ex-entraîneur de l'
Inter Milan, a été évoqué clairement ensuite vers 16h00 par Simon Tahar, président de "l'assocation PSG" qui siège (il participe aux délibérations mais ne vote pas) au conseil de surveillance: "Leonardo sera un manager général à l'anglaise". L'essentiel était dit.
"Son arrivée est un moment très important, c'est le signe fort d'une volonté de mettre des moyens au service du club", s'est encore félicité M. Tahar.
Une conférence de presse à 18h30 au Parc des Princes, en présence de Nasser Al-Khelaifi, président du conseil de surveillance et de Leonardo, a officialisé le tout, présentant le Brésilien au poste de directeur sportif.
Antoine Kombouaré a été confirmé comme entraîneur. Mais quelle sera sa marge de manoeuvre ?
Le premier coup de tonnerre a donc résonné dans la bouche de Leproux à sa sortie du conseil de surveillance: "C'est une révocation de ma fonction de président. Ma première déclaration va au +futur du PSG+. Quand on vient au PSG pour son développement on est de passage. J'ai essayé avec les équipes que j'ai dirigées de développer ce club et de travailler le plus sérieusement possible. Du fond du coeur, j espère que l'équipe dirigeante aura un formidable succès".
Leo "content de faire partie de ce projet"
Benoit Rousseau, ex-directeur financier du PSG, a été nommé président intérimaire du club. Mais Leonardo, ancien du PSG (96-97) sera vraiment le décideur en relation avec les patrons qataris.
"Tout ça s'est fait de façon précipitée, cela ne figurait initialement pas à l'ordre du jour, a précisé M. Tahar. Il semble que les relations ne se soient pas installées comme Al-Khelaifi le souhaitait. Ce n'est pas le travail de Leproux qui est remis en cause, mais les relations. Ce n'est pas scandaleux".
Présidé par Nasser Al-Khelaifi, Qatar Sports Investments (QSI), qui possède 70% du PSG depuis le 30 juin, a donc instauré une nouvelle gouvernance et un nouvel organigramme taillé pour Leonardo.
Quatre jours après avoir entamé les discussions à Londres avec le président du QSI et le prince héritier du Qatar Tamim Al-Thani, "Leo" avait mis la pression la semaine passée en rappelant ses conditions.
Depuis Milan, le 7 juillet, il avait soufflé le chaud et le froid pour obtenir les pleins pouvoirs, lâchant ainsi: "Je n'exclus pas d'être à la tête du
Paris SG le 6 août (reprise de la L1, jour où le PSG recevra
Lorient à 21h00), mais je n'exclus pas le contraire".
Le Brésilien a été entendu. "Je suis vraiment heureux car j'ai été choisi par des personnes qui ont vraiment envie de faire quelque chose de spécial. Je suis content de faire partie de ce projet", s'est-il félicité devant la presse au Parc des Princes.
Le temps pressait. Dans l'attente de Leonardo, le PSG, qui va revenir à un conseil d'administration classique et resserré, n'avançait plus pendant le mercato estival. Sans le Brésilien, les agents de joueurs ne savaient vers quel interlocuteur fiable se tourner.
Pour l'heure, le PSG s'est contenté de prolonger des joueurs "maison" en vue (Sakho) et de recruter des valeurs sûres de L1 (Gameiro, ex-Lorient, et Douchez, ex-
Rennes).