Le Graët: "Il va se passer des choses"Elu à la tête de la Fédération française samedi matin, Noël Le Graët a promis d'être "performant très rapidement" afin de faire fructifier au mieux les 18 mois qui lui sont impartis avant la prochaine élection. Sa priorité: remettre de l'ordre à la DTN. Des changements semblent donc à prévoir...
Qu'est-ce qui vous a marqué au cours de la campagne ?Noël Le Graët: Je suis parti avec beaucoup de conviction et j'y ai pris du plaisir. J'ai fait un tour de
France avec des discussions très constructives. Si j'étais resté à Paris, je n'aurais pas gagné. Après, il ne faut pas être fragile car les concurrents essaient de trouver des arguments contre vous, c'est normal.
Vous ne sembliez pourtant pas favori...N.L.G: Quand on regarde les chiffres, on voit que le football pro a été exemplaire. Et je suis ravi du soutien des amateurs. J'avais aussi une très belle liste.
Est-ce votre victoire ou une sanction contre Fernand Duchaussoy ? N.L.G: Il faut rappeler que c'est la réforme qui a permis ce scrutin. Se présenter, c'est courageux. Comme l'a fait Eric Thomas. Les électeurs choisissent, c'est ça la démocratie. Le résultat est positif pour moi mais j'ai une pensée pour Fernand.
Votre discours devant les délégués semblent avoir eu un certain impact...N.L.G: Mais j'étais très confiant avant l'assemblée. Et lire dans la presse que je n'étais pas favori m'a beaucoup motivé.
Que peut-on faire en 18 mois ?N.L.G: On peut marquer son territoire. Il va se passer des choses. Ensuite les gens décideront à nouveau pour une période importante qui ira jusqu'à l'Euro.
Quelles vont-être vos premières grandes décisions ?N.L.G: La priorité absolue, c'est que Joël Muller se mette au travail. Il va rencontrer les entraîneurs nationaux, définir un plan de travail et présenter une DTN en ordre de marche.
François Blaquart, le DTN actuel, va-t-il quitter son poste ?N.L.G: Il faut discuter, tenir compte des informations que l'on va avoir. Ce sera peut-être lui, ou peut-être pas. J'attends un compte-rendu de Joël Muller au 15 septembre.
Allez-vous appeler Laurent Blanc ?N.L.G: On va se rencontrer au plus tôt. Je lui fais une confiance totale, il réussit un parcours exceptionnel dans des conditions très difficiles. C'est un homme qui a beaucoup de talent et je suis sûr qu'on va se qualifier pour l'Euro 2012.
Que faire pour rapprocher professionnels et amateurs ?N.L.G: Ils sont plus unis qu'on le croit. Ce sont deux mondes qui doivent travailler ensemble, qui ont des objectifs communs. Ils ont tout intérêt à se donner la main.
Vous avez beaucoup parlé de l'outremer. Est-ce une façon de solder l'affaire des quotas ?N.L.G: Je suis très attaché à l'outremer. Ce n'était pas un message que je voulais passer. En ce qui concerne la question des bi-nationaux, j'ai dit que la double nationalité était importante pour la culture de notre foot.
Qu'allez-vous faire dans les jours qui viennent?N.L.G: Je vais rentrer à
Guingamp ce soir et passer la soirée avec des copains et des dirigeants de mon club. Ensuite, j'ai rendez-vous mardi à Paris pour travailler. L'exécutif est en place et il sera performant très rapidement. Il y a aussi une passation de pouvoirs à faire. Il y a des dossiers en cours et je vais passer un coup de fil à Fernand pour que ça se passe de façon courtoise.Propos recueillis par Philippe DA COSTA / Eurosport